Artemesia
Une fresque musicale au Seicento.
Laissons-nous emporter par le pinceau passionné d’Artemisia Gentileschi, dans l’Italie baroque de Caravage, Galilée et Monteverdi.
Ce génie de la peinture, courtisée par les plus grands d’Europe, icône artistique et politique de son temps, a su progressivement gagner son indépendance face à une société patriarcale violente, dans laquelle une femme artiste ne peut exister sans tutelle masculine.
Elle-même chanteuse et luthiste, Artemisia se racontera à travers la musique des grandes compositrices qui furent ses contemporaines : les soeurs Caccini, Barbara Strozzi, Francesca Campana, Lucrezia Vizana…
Au son du théorbe, écoutons ses confidences…

Caroline Arnaud
Lauréate du Concours International de Chant Baroque de Froville en 2015, Caroline débute ses études musicales au sein de la Maîtrise de Radio-France, dont elle sort diplômée en 2002.
Elle intègre ensuite le Département Supérieur pour Jeunes Chanteurs du CRR de Paris (dirigé par Laurence Equilbey et Geoffroy Jourdain). Elle y suit un cursus complet de chant lyrique à l’issue duquel elle obtient un DEM de chant à l’unanimité en 2008.
C’est au sein de ces deux structures qu’elle découvre et approfondit son amour pour la musique d’ensemble et de chambre.
Forte de cette passion et suite à une rencontre décisive avec l’ensemble Sagittarius de Michel Laplénie , elle s’oriente progressivement vers la musique ancienne, dans laquelle elle trouve un équilibre parfait entre enjeu solistique et fusion entre voix et instruments, place de centrale de la voix mais aussi du texte.
Elle poursuit cette exploration grâce une collaboration régulière avec des ensembles tels que Correspondances (Sébastien Daucé), les Talens Lyriques (Christophe Rousset), Marguerite Louise (Gaétan Jarry), Pygmalion (Raphaël Pichon), Sarabacanes (Neven Lesage), L’Escadron Volant de la Reine (Antoine Touche), Les Epopées (Stéphane Fuget)…
On a pu voir Caroline incarner La Nuit dans le Fairy Queen de H. Purcell, Emilie dans Les Indes Galantes de J.P Rameau, Rizzolina dans la Barca de A. Banchieri, la Servante dans La Forêt Bleue de L. Aubert, Marie-Antoinette dans Le Nègre des Lumières du Chevalier de Saint-George, Euridice dans La Descente d’Orphée aux Enfer…
Elle s’est vue confier le rôle de Daphné dans la Descente d’Orphée aux Enfers de Charpentier avec les Talens Lyriques de Christophe Rousset, aux côtés duquel elle a aussi été soprano solo du Requiem de Campra et du Motet In Convertendo de Rameau à la Philharmonie de Paris.
Elle fut aussi Gabriel et Eve dans La Création de Haydn avec les Goûts Réunis, Euridice dans L’Orfeo de Rossi.
Elle fut aussi récemment Climène dans le George Dandin de Molière et Lully avec l’ensemble Marguerite Louise dans une mise en scène de Michel Fau. On la verra à la rentrée incarner Jonathas dans David et Jonathas de Charpentier, avec l’ensemble Marguerite Louise de Gaétan Jarry, mis en scène par Marshall Pynkoski, à la Chapelle Royale de Versailles.
Elle a également créé depuis quelques années un duo avec le théorbiste Etienne Galletier, grâce auquel ils explorent avec passion le répertoire du XVIIè.
Etienne Galletier
Après avoir étudié la guitare classique aux conservatoires de Chalon, Paris, Strasbourg et Barcelone mais essentiellement dans sa chambre, Etienne découvre le théorbe et se forme au CNSM de Lyon auprès d’Eugène Ferré.
Il se passionne pour la pratique de la basse continue à travers laquelle il développe ses capacités d’adaptation musicale, assouvit ses envies d’improvisation et perfectionne sa lecture de clef d’ut. C’est le début de grands écarts sonores entre des productions d’opéra tel que Jules César de Haendel avec J.C.Malgoire à l’Opéra royal de Versailles, d’enregistrements comme celui du Carnaval de Venise de Campra avec l’orchestre du Concert Spirituel et des concerts plus intimistes : en récital dans des petites églises polonaises, ainsi qu’en duo avec la harpiste Angélique Mauillon .
Il aime aussi passer du temps à déchiffrer des fac-simile de la bibliothèque de Bologne avec l’ensemble Philomèle ou arranger des morceaux de Jimmy Hendrix ou Steve Reich pour les spectacles de l’ensemble Boréades.
Si son quotidien est fait d’innombrables voyages en train et d’une grande diversité de rencontres, rien ne compte plus que les aventures humaines et musicales qui se construisent dans le temps : avec l’ensemble Les Surprises ou avec les musiciens de Ground Floor.