Quatuor Baroque

Mathilde Etienne – Soprano

Mathilde Etienne étudie la littérature à l’Université de Poitiers et l’art dramatique au Conservatoire Royal de Liège (Belgique) avant de commencer ses études de chant lyrique. Elle se forme auprès de personnalités telles que Rachel Yakar et Malcolm King pour le chant, Jacques Delcuvellerie pour le théâtre et Christian Schiaretti pour la mise en scène. Après ses différents diplômes elle se perfectionne en musique ancienne au conservatoire de Paris auprès de Kenneth Weiss, Howard Crook et Michel Laplénie.

En tant que soprano soliste elle a chanté avec Le Parlement de Musique (Te Deum de Charpentier), Les Musiciens du Louvre (Lamentations de Zelenka, l’Ecole des Amants d’après le Cosi fan tutte de Mozart) sous la direction de Mirella Giardelli, Le Concert Spirituel (Leçons de Ténèbres), A Sei Voci, La Fenice (Vêpres de Monteverdi), Orchestra of the 18th Century dirigé par FransBruggen (Les Indes Galantes), Elyma (Selva Morale de Monteverdi), Il Seminario Musicale… Elle s’est produite en soliste à l’Opéra d’Amsterdam, l’Opéra de Lille, les théâtres de Ferrare, Rotterdam, Groeningen, les festivals d’Ambronay, Pontoise, Utrecht, Lessay, La Chaise-Dieu, Sablé, Edinburgh, Avignon, Tokyo…

Elle a reçu plusieurs récompenses : Prix Leopold Bellan, “Prix du répertoire français” au Concours International de Vivonne et “Prix du Printemps baroque du Sablon” au Concours International de Chimay. En 2012 elle a été lauréate d’une bourse de l’Institut Français grâce à ses travaux sur Paul Claudel ; dans le cadre de la villa Médicis Hors-les-Murs elle a passé plusieurs mois à Tokyo pour étudier le théâtre traditionnel japonais. Elle a ensuite été invitée par l’Université des Arts et l’Université des Lettres à Tokyo pour donner des conférences sur le théâtre et la gestuelle baroques.

Mathilde Etienne s’est produite à La Comédie Française dans Le Malade Imaginaire de Molière à Paris et Montréal (mise en scène de Claude Stratz) et au Festival d’Avignon pour Maîtres sonneurs et Maîtres d’armes, mis en scène par Michel Duchemin. Son parcours d’actrice la conduit également à intégrer des spectacles pluri-disciplinaires : escrime artistique, danse, marionnettes, théâtre de rue, son et lumière. Elle apparaît également dans plusieurs films au cinéma et la télévision, notamment Tous les Soleils de Philippe Claudel et Le Moindre Souffle de Guillaume André. Passionnée par les recherches sur le théâtre baroque, elle se forme dans cette discipline auprès de Béatrice Cramoix, Sophie Boulin, Nicole Rouillé, Michel Verschaeve et Jean-Denis Monory. Sa formation recouvre également des stages devant la caméra à la Maison du Film Court ainsi qu’au cours Florent.

En 2009, elle fait ses débuts en tant que metteur en scène dans Carmen de Bizet au Théâtre de Sceaux et au Théâtre du Trianon, et en 2011 elle est invitée à mettre en scène Macbeth de Verdi au Théâtre du Trianon. Elle met également en scène d’Atys de Lully pour l’inauguration de l’Orangerie de Meudon.

Elle se produit également dans Le Malade Imaginaire (rôles de Flore et d’Angélique) au festival Hokutopia (Japon) sous la direction de Ryo Terakado dans une mise en scène de Satoshi Miyagi, dans Deux cantatrices à la cour (le Concert d’Astrée) à l’Opéra de Lille, les Leçons de Ténèbres avec l’ensemble Cronexos en tournée en Amérique Latine, Amour Amour, création sur des musiques de Michel Legrand (Théâtre d’Ivry) dans une mise en scène de Nicolas Hocquenghem, ainsi que Kori-Kori, création de la Cie Oposito (tournée internationale). Elle chante également le rôle-titre de la Serva Padrona à Blois (mise en scène Micaëla Etcheverry) ainsi que Junon et Thalie dans Platée de Rameau à Tokyo sous la direction de Tomoko Nozawa, mise en scène Noshiko Nishikiori. En 2015-16 elle met en scène Te Recuerdo, spectacle de la compagnie Zdenko (Opéra de Lille, festival des Arts-Scènes à Nantes, TAC à Bois-Colombes, Forum de Meyrin).

Emiliano Gonzalez Toro – Ténor

Emiliano Gonzalez Toro est un des ténors les plus sollicités de sa génération, tout particulièrement dans le répertoire baroque.

Au cours de la saison 2017/2018, il incarne Lenia (Eliogabalo de Cavalli) ainsi qu’Ireno et Apolline (La Morte d’Orfeo de Landi) à l’Opéra d’Amsterdam, Arnalta (Couronnement de Poppée de Monteverdi) à l’Opéra de Zurich, le rôle-titre de Don Quichotte chez la Duchesse (Boismortier) en tournée française et à Malte avec le Concert Concert Spirituel d’Hervé Niquet ; il participe également à la tournée franco-luxembourgeoise autour du Magnificat de Bach et du Dixit Dominus de Haendel avec le Concert d’Astrée dirigé par Emmanuelle Haïm, chante le rôle de Mercurio (La concordia de’ pianeti de Caldara) pour une série de concerts avec La Cetra Barockorchester Basel, ainsi que différents programmes avec les Talens Lyriques de Christophe Rousset (Alceste de Lully, Requiem de Campra et Noël de Charpentier). Il enregistre également Il Giustino de Vivaldi, avec l’Accademia Bizantina, sous la direction d’Ottavio Dantone.

Cette saison voit également la naissance de son ensemble I Gemelli, spécialisé dans la musique du Seicento, pour lequel il vient de signer son premier album chez Warner/Erato. Les premiers concerts de l’ensemble auront lieu à Neuilly et Genève.

Parmi ses récents engagements scéniques, citons ses débuts à l’Opéra national de Paris, dans le rôle de Lenia (Eliogabalo de Cavalli), une tournée européenne d’Il Re Pastore (Mozart) sous le direction de William Christie aux côtés de Rolando Villazon et des Arts Florissants, Torquemada (L’Heure espagnole de Ravel) avec l’Orchestre national de Bordeaux-Aquitaine, Eurimaco (Il Ritorno d’Ulisse in Patria de Monteverdi) au Théâtre des Champs-Elysées et à l’Opéra de Dijon, ou encore le rôle-titre de L’Orfeo de Monteverdi avec l’Accademia Bizantina au « Festival Monteverdi » de Cremona.

Sollicité par de nombreux orchestres et ensembles, outre le Concert Spirituel, les Musiciens du Louvre et le Concert d’Astrée, il s’est récemment produit avec l’ensemble Pygmalion (direction Raphaël Pichon) pour les Vespro della Beata Vergine de Monteverdi en tournée européenne, Cappella Mediterranea (direction Leonardo García Alarcón) pour les programmes Amore Siciliano et Carmina Latina, Le Poème Harmonique de Vincent Dumestre pour Selva Morale e spirituale de Monteverdi à Perm et Cracovie, La Cetra – Barockorchester Basel (direction Andrea Marcon) pour Catone in Utica de Vivaldi à Bâle et à Amsterdam, les Talens Lyriques de Christophe Rousset pour le rôle d’Artémidore (Armide de Gluck) à la Philharmonie de Paris et au Theater an der Wien et les rôles de Lychas, Phérès et Alecton dans Alceste de Lully au festival de Beaune, le Gulbenkian Orchestra pour le Messie de Haendel à Lisbonne et Barcelone ou encore l’ensemble L’Arpeggiata de Christina Pluhar, pour le programme « Orfeo Chaman ».

On l’a par ailleurs déjà entendu au côtés de l’Orchestre national d’Ile de France, l’Orchestre national des Pays de Loire, le Choeur de Chambre de Namur, les Cris de Paris, l’ensemble Amarillis, l’ensemble Pulcinella, ou encore l’ensemble Baroque de Limoges.

Sur les scènes d’opéra il a incarné le rôle-titre de Platée à l’Opéra National du Rhin avec les Talens Lyriques, King Arthur à l’Opéra de Massy avec le Concert Spirituel, Linfea dans La Calisto au Bayerische Staatsoper de Münich, Lalla Roukh à Washington et New York avec Opéra Lafayette, Arnalta dans L’Incoronazione di Poppea à Oslo, Lille et Dijon, les rôles-titres de Dardanus et Phaëton, Pomponnet dans La Fille de Mme Angot et Piquillo dans La Périchole à l’Opéra de Lausanne, Trémolini dans La Princesse de Trébizonde à l’Opéra de Saint Etienne, Farnace au Théâtre des Champs-Elysées, à l’Opéra du Rhin, à Amsterdam, Oldenburg et Lausanne, Iro dans Elena à Angers-Nantes Opéra et à l’Opéra de Rennes, dans la production d’Aix-en-Provence dirigée par Leonardo Garcia Alarcon, le Comte de Comminges dans Le Pré-aux-Clercs à l’Opéra-Comique de Paris et à la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, le Grand Prêtre dans Idomeneo à l’Opéra de Lille et Eumene dans Xerse à Lille, Caen et Vienne (Autriche) sous la direction d’Emmanuelle Haïmou encore Gastone dans La Traviata, au Festspielhaus de Baden-Baden.

Bercé par la culture latino-américaine, Emiliano Gonzalez Toro intègre la maîtrise du Conservatoire populaire de Genève, avec laquelle il fait ses premiers pas sur la scène du Grand Théâtre. Après des études de hautbois à Genève et Lausanne, il se consacre pleinement au chant en étudiant d’abord avec Marga Liskutin à Genève, Anthony Rolfe-Johnson à Londres, puis avec Ruben Amoretti à Neuchâtel. Il s’est également perfectionné auprès de Christiane Stutzmann à Nancy.

Il a ensuite débuté sous la direction de Michel Corboz à l’ensemble vocal de Lausanne, dans des œuvres telles que le Requiem de Mozart, les Messes de Haydn, le Messie de Haendel, les Vêpres de Monteverdi, la Messe en Si , les Passions et l’Oratorio de Noël de Bach, aux festivals de La Chaise-Dieu, Noirlac, Beaune, Utrecht, Ambronay, Granada, à Lisbonne et aux Folles Journées de Nantes.

On compte dans sa discographie de nombreux enregistrements avec les Talens Lyriques de Christophe Rousset: La Capricciosa Coretta et Il Tutore Burlato (Martin y Soler), Roland et Phaëton (Lully), Il Califfo di Bagdad (M. Garcia), Hercule Mourant (Dauvergne); on compte par aillleurs Les Grands Motets de Lully avec Le Concert Spirituel ; les Pièces pour orgue et voix de César Frank avec les Solistes de Lyon ; Farnace (rôle d’Aquilo) avec I Barrochisti (dir D. Fasolis) ; les Messes brèves de Bach BWV 234-235 et BWV 233-236 et la Messe en Si avec l’ensemble Pygmalion; une sélection d’arias de Bach avec l’ensemble Pulcinella; Memento Mori avec les Cris de Paris;Le Magnifique, Lalla Roukh avec Opera Lafayette ;Les Vêpres de Monteverdi avec l’Ensemble Orlando Fribourg, et également avec l’Arpeggiata et Christina Pluhar ; les DVD du Couronnement de Poppée capté à l’Opéra de Lille chez EMI et d’Elena dans la production d’Aix-en-Provence.

En 2016 sont sortis Te recuerdo, album hommage à la « Nouvelle chanson chilienne » des années 1970, enregistré notamment avec son père, Pancho Gonzalez et les fantastiques Rolando Villazon et Quito Gato, ainsi qu’I 7 peccati capitali, programme d’oeuvre de Monteverdi, avec Cappella Mediterranea (direction Leonardo Garcia Alarcon), album nommé dans la catégorie « Meilleur enregistrement de l’année» aux Victoires de la Musique classique 2017.

Benjamin Gaspon – Flûte 

Né en 1977, Benjamin Gaspon a étudié la flûte au CRR Montserrat Caballé de Perpignan, puis le traverso et la musique ancienne, à Paris avec Philippe Allain-Dupré, et au Conservatoire Royal de La Haye (Hollande) avec Wilbert Hazelzet, où il obtient son diplôme d’interprète en 2004.

Il a enregistré en 2001 des sonates pour deux flûtes seules de Joseph Bodin de Boismortier avec Stéphan Perreau (« Best of 2001 » de la revue Goldberg, ffff Télérama) et a également participé à un enregistrement par l’ensemble Almasis (Iacovos Pappas) de cantates de Nicolas Racot de Granval.

En 2002-2003, il est lauréat d’une bourse Égide du Ministère des Affaires Étrangères (programme Lavoisier).

En 2003, avec l’ensemble La Loge olympique (traverso, hautbois, violon, violoncelle et clavecin), il obtient un troisième prix au concours international musique ancienne de Bruges (festival des Flandres).

Il travaille avec divers ensembles de musique ancienne, en France et à l’étranger : Ensemble Matheus, Le Concert Spirituel, Le Cercle de l’Harmonie, Musica Poetica, Swiss Consort, Harmonie Universelle, Das neue Orchester. Il est également membre du quatuor de flûtes traversières Renaissance Catch as Catch Can.

Depuis 2008, il enseigne le traverso au Conservatoire de Perpignan.